L'évêque de Hong Kong optimiste sur le dialogue du Vatican avec Pékin
L'évêque de Hong Kong, Stephen Chow, qui va être créé cardinal samedi par le pape François, s'est dit jeudi optimiste sur le dialogue entre le Vatican et la Chine.
"Je ne peux pas parler pour le compte du gouvernement chinois, mais je sais que des membres du gouvernement chinois, en Chine, veulent améliorer le dialogue", a affirmé à des journalistes au Vatican le futur cardinal, considéré comme pouvant jouer un rôle important pour améliorer les relations difficiles entre l'Eglise et Pékin, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1951.
Depuis cette date, les fidèles chinois sont tiraillés entre une Eglise officielle contrôlée par l'Etat chinois et une Eglise clandestine loyale au pape.
Début septembre, lors de son vol de retour d'un déplacement en Mongolie, le pape avait jugé les relations avec la Chine "très respectueuses". Mais il avait estimé qu'il fallait "aller plus loin sur l'aspect religieux pour mieux nous comprendre, pour que les citoyens chinois ne pensent pas que l'Eglise n'accepte pas leur culture, leurs valeurs, que l'Eglise dépend d'une puissance étrangère". Il avait aussi appelé les catholiques chinois à être "de bons chrétiens et de bons citoyens".
Interrogé sur la possibilité d'une restauration des relations diplomatiques avec la Chine, l'évêque de Hong Kong, qui fait partie des 21 nouveaux cardinaux créés par le pape, a répondu: "Cela peut se concrétiser à l'avenir, je ne sais pas, mais ce n'est pas notre objectif principal".
Le gouvernement chinois se méfie de toute organisation, notamment religieuse, susceptible de remettre en cause son autorité, et la liberté de religion reste entravée en Chine, ce qui n'a pas empêché Pékin et le Vatican de reconduire l'année dernière un accord, dont le contenu est tenu secret, sur l'épineuse question de la nomination des évêques, critiqué par certains comme une concession dangereuse du Saint-Siège en échange de sa présence dans le pays.
Dans le diocèse de Hong Kong, "certains sont favorables à l'accord et (d'autres) sont très méfiants et d'autres encore ne l'apprécient vraiment pas, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Eglise", a estimé Stephen Chow.
La Rédaction (avec l'AFP)
